Règlement relatif au canal de dénonciation

Mod603.00 12/02/2025

1 - CADRE

La loi 93/2021 du 20 décembre a établi le régime général de protection des lanceurs d'alerte, transposant la directive (UE) 2019/1937 du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2019 relative à la protection des personnes qui signalent des violations du droit de l'Union.

Comme il ressort de la loi elle-même, elle transpose la directive (UE) 2019/1937 du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2019 relative à la protection des personnes qui signalent des violations du droit de l'Union, puisque les directives européennes, contrairement aux règlements, doivent être transposées par les États membres afin qu'elles puissent être appliquées sur leur propre territoire.

La loi n° 93/2021 a transposé cette directive en droit portugais et, depuis le 18 juin 2022, ce régime juridique est applicable au Portugal.

En 2021, la résolution du Conseil des ministres n° 37/2021, du 6 avril, a approuvé la stratégie nationale de lutte contre la corruption 2020-2024, et le décret-loi n° 109-E/2021, du 9 décembre, a créé le mécanisme national de lutte contre la corruption et établi le régime général de prévention de la corruption.

Ce nouveau régime juridique oblige les organisations à mettre en œuvre un programme de conformité, qui devrait comprendre : des plans de prévention ou de gestion des risques, un code d'éthique et de conduite, des programmes de formation, des canaux de dénonciation et la nomination d'un responsable de la conformité.

En ce qui concerne les canaux de dénonciation, leur fonctionnement est régi par la loi 93/2021 du 20 décembre, qui établit le régime général de protection des dénonciateurs.

2 - CHAMP D'APPLICATION

Aux fins de la loi n° 93/2021 du 20 décembre, les plaintes peuvent porter sur des infractions commises, en cours de commission ou dont la commission peut être raisonnablement prévue, ainsi que sur des tentatives de dissimulation de ces infractions, qui peuvent constituer la commission d'un crime ou d'une infraction administrative en rapport avec les dispositions de l'article 2 de la loi n° 93/2021 du 20 décembre, à savoir :

" A) un acte ou une omission contraire aux règles contenues dans les actes de l'Union européenne visés à l'annexe de la directive (UE) 2019/1937 du Parlement européen et du Conseil, aux règles nationales mettant en œuvre, transposant ou donnant effet à ces actes ou à toute autre règle contenue dans les actes législatifs les mettant en œuvre ou les transposant, y compris ceux prévoyant des infractions pénales ou des infractions administratives, concernant les domaines de... " :

i) Marchés publics ;

ii) Services, produits et marchés financiers et prévention du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme ;

iii) Sécurité et conformité des produits ;

iv) Sécurité des transports ;

v) Protection de l'environnement ;

vi) Radioprotection et sûreté nucléaire ;

vii) la sécurité des denrées alimentaires et des aliments pour animaux, la santé animale et le bien-être des animaux ;

viii) Santé publique ;

ix) Défense des consommateurs ;

x) Protection de la vie privée et des données à caractère personnel et sécurité du réseau et des systèmes d'information ;

B) Un acte ou une omission contraire et préjudiciable aux intérêts financiers de l'Union européenne visés à l'article 325 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne (TFUE), tel que spécifié dans les mesures applicables de l'Union européenne ;

C) Un acte ou une omission contraire aux règles du marché intérieur visées à l'article 26, paragraphe 2, du TFUE, y compris les règles en matière de concurrence et d'aides d'État, ainsi que les règles relatives à l'impôt sur les sociétés ;

D) La criminalité violente, particulièrement violente et hautement organisée, ainsi que les délits prévus à l'article 1 (1) de la loi n° 5/2002, du 11 janvier, qui établit des mesures de lutte contre la criminalité organisée et économico-financière ;

E) Un acte ou une omission qui contredit l'objectif des règles ou des normes couvertes par les points a) à c).

2 - Dans les domaines de la défense et de la sécurité nationales, seul un acte ou une omission contraire aux règles de passation des marchés contenues dans les actes de l'Union européenne visés à la partie i.A de l'annexe de la directive (UE) 2019/1937 du Parlement européen et du Conseil, ou qui contredit les objectifs de ces règles, est considéré comme une infraction aux fins de la présente loi. "

3 - NOTION DE LANCEUR D'ALERTE ET CONDITIONS DE PROTECTION

Aux termes de la loi n° 93/2021 du 20 décembre, la société VIZELPAS FLEXIBLE FILMS, SA met à disposition un canal de dénonciation, et un dénonciateur peut être considéré comme une personne physique qui signale une infraction sur la base d'informations obtenues dans le cadre de son activité professionnelle, à savoir :

- Travailleurs ;

- Les prestataires de services, les contractants, les sous-traitants et les fournisseurs, ainsi que toute personne agissant sous leur supervision et leur direction ;

- Les détenteurs de participations et les personnes appartenant aux organes d'administration, de gestion, de fiscalité ou de surveillance des personnes morales, y compris les membres non exécutifs ;

- Les bénévoles et les stagiaires, qu'ils soient rémunérés ou non ;

- Les anciens employés, les candidats en cours de recrutement ou lors d'une autre phase de négociation précontractuelle d'une relation professionnelle établie ou non.

Les personnes indiquées ne bénéficieront d'une protection que si elles sont de bonne foi et ont des raisons sérieuses de croire que l'information est vraie au moment de la déclaration.

La protection peut être étendue aux personnes suivantes :

- Une personne physique qui assiste le dénonciateur dans la procédure de dénonciation et dont l'assistance doit être confidentielle ;

- Un tiers lié au dénonciateur, tel qu'un collègue de travail ou un membre de la famille, et qui pourrait être la cible de représailles dans un contexte professionnel ;

- Les personnes morales ou entités similaires détenues ou contrôlées par le dénonciateur, pour lesquelles le dénonciateur travaille ou avec lesquelles il entretient une relation professionnelle.

Les personnes qui ont déposé une plainte peuvent ne pas bénéficier du régime prévu par le régime général de protection des dénonciateurs, en particulier dans les situations où elles ne respectent pas les règles de préséance entre les moyens de plainte et la divulgation publique (article 7 de la loi 93/2021 du 20 décembre).

4 - MESURES DE PROTECTION DES DÉNONCIATEURS

Il est interdit d'exercer tout acte de représailles à l'encontre du dénonciateur ou des personnes mentionnées ci-dessus, les représailles étant entendues comme la pratique d'un acte ou d'une omission, de menaces et de tentatives qui, directement ou indirectement, survenant dans un contexte professionnel et motivées par une plainte interne, externe ou divulguée publiquement, causent ou peuvent causer au dénonciateur, sans justification, un préjudice patrimonial ou non patrimonial (cf. article 21 de la loi n° 93/2021, du 20 décembre).

Les dénonciateurs bénéficient de toutes les garanties d'accès aux tribunaux pour la défense de leurs droits et intérêts légalement protégés, et peuvent également bénéficier, de manière générale, de mesures de protection des témoins dans le cadre des procédures pénales.

5 - MOYENS DE SIGNALER LES INFRACTIONS

VIZELPAS FLEXIBLE FILMS, SA a mis en place un lien de dénonciation appelé "Portail de dénonciation" sur son site web à l'adresse https://vizelpas.pt/portal-de-denuncias/.

Ce mode de présentation des plaintes permet de les soumettre par écrit, avec la possibilité de joindre les documents jugés pertinents.

Les délits à dénoncer sont ceux prévus par la loi n° 93/2021 du 20 décembre (citée ci-dessus), dans le code de conduite de VIZELPAS, y compris les actes de harcèlement ou de discrimination, le vol et les dommages à la propriété, ou les actes de fraude et de corruption (dans les sphères publique et privée).

Les plaintes peuvent être anonymes ou identifiées si le plaignant le souhaite.

Le portail de dénonciation garantit l'exhaustivité, l'intégrité et la conservation de la plainte, la confidentialité de l'identité du plaignant et de ses données personnelles, ainsi que celle de l'accusé, et la confidentialité des communications reçues.

Lorsque l'anonymat n'est pas demandé, l'identité du plaignant ne sera connue que des personnes strictement nécessaires au traitement de la plainte.

6 - Traitement des plaintes

Une fois la plainte déposée, elle est reçue par le service des ressources humaines, dont le contenu est analysé par le Channel Manager, et toutes les mesures d'enquête nécessaires sont prises pour vérifier les faits reprochés.

Il a été nommé directeur du canal de dénonciation, chargé des ressources humaines.

Les délais maximums suivants sont fixés pour le traitement des plaintes :

-7 jours pour informer le plaignant de la réception de la plainte ou de l'identification des conditions à remplir pour déposer une plainte externe (le cas échéant) ;

-Les autorités compétentes doivent informer le plaignant, dans un délai de 3 mois à compter de la date de réception de la plainte, des mesures envisagées ou adoptées pour donner suite à la plainte ou la résoudre, ainsi que des motifs invoqués à l'appui ;

-15 jours après sa conclusion dans le cas où le plaignant a demandé la communication du résultat de l'analyse effectuée.

Le traitement des données personnelles du dénonciateur est conforme au GDPR et à la loi n° 58/2019, du 8 août, et le dénonciateur bénéficie des mesures de protection et de soutien, ainsi que des garanties prévues, respectivement, aux articles 22 et 23 de la loi n° 93/2021, du 20 décembre.

Le dénonciateur bénéficie également du régime de responsabilité prévu à l'article 24 de la loi 93/2021 du 20 décembre.

L'analyse et la décision sur les plaintes peuvent impliquer, entre autres, la modification des procédures, l'ouverture d'une enquête ou d'une procédure disciplinaire et la transmission de la plainte à l'autorité compétente, le cas échéant.

7 - DURÉE DE CONSERVATION

Toutes les plaintes déposées seront conservées pendant une période de 5 (cinq) ans et, indépendamment de cette période, pendant la durée d'une procédure judiciaire ou administrative relative à la plainte.

8 - PUBLICITÉ

Ce règlement sera intégré au règlement intérieur de VIZELPAS, et cette nouvelle version sera mise à la disposition de tous les employés pour consultation, ainsi que des employés qui pourraient être embauchés entre-temps.

Il sera également publié sur le site web de VIZELPAS sous le lien "Whistleblowing Channel".